Le Pivert, bateau voile aviron en contreplaqué
samedi, 01 août 2020
Le Pivert est une barque voile aviron. Le bordage en contreplaqué est
monté sur une charpente longitudinale en bois noble. Il mesure 4,10 m de
long sur une largeur de 1,5 m. Il pèse 135 kg.
Le plan est original, c'est une exclusivité.
Les Pivert décris sur cette page sont à vendre
Le Pivert se décline en plusieurs versions, les principales différences sont dans les aménagements:
- Le Pivert Promenade : barque à rames et à moteur
- Le Pivert Sport : barque voile aviron
- Le Pivert Randonnée : barque voile-aviron dont les aménagements comportent des coffres de rangement.
- En fin de compte, on peut réaliser vos désirs d'aménagements parce que nous travaillons à l'unité, selon votre demande.
A gauche le Pivert Promenade, à droite le Pivert Sport.
Il nous est possible de vous fournir une coque structurée à aménager vous même, et il est aussi disponible à tous les stades de finition.
Les photos suivantes ont été prise lors de la construction de 2 bateaux : le Pivert Sport et le Pivert Rando.
Le Pivert Sport à quai, en arrière plan le Morbic 11
Sommaire de la page construction des Pivert :
Aménagements du Pivert Randonnée
Le Pivert Rando avec ses voiles couleur Tan.
Le chantier de construction consiste classiquement en longerons longitudinaux sur lesquels sont assujettis des traverses espacées selon les plans. Elles vont recevoir les gabarits de construction.
Les gabarits sont alignées à l'aide d'un niveau laser, il nous permet de les monter plus rapidement qu'avec le fils à plomb et le niveau à eau. On part d'un chantier parfaitement de niveau dans tous les sens.
La première cloison montée est le gabarit de tableau pour finir par l'étrave. Quelques contreventements maintiennent les cloisons afin qu'elles restent rigoureusement perpendiculaires au chantier. Elles comportent des réservations qui vont nous permettre de monter la charpente du bateau.
La quille est montée en premier sur le puits de dérive et sur l'étrave. Un autre contrôle de l'écartement des cloisons est effectué surtout sur le haut.
L'étrave est déjà profilée, suivant le plan, mais certaines modifications seront nécessaires.
La quille et les lisses sont vissées dans l'étrave. Remarquer la lisse de plat bord qui comporte une feuillure dans laquelle le contreplaqué de bordage viendra se loger.
Une fois la charpente montée, il faut l'équerrer au rabot électrique dans un premier temps, puis au rabot à main pour peaufiner les ajustages. La charpente était montée sur un gabarit de tableau afin de pouvoir les laisser dépasser lors de l'ajustage sur l'étrave. Une fois cette opération effectuée, les lisses et la quille ont été arasées pour recevoir le tableau arrière.
Les renforts de plancher sont ajoutées. Ils seront collés au bordage de fond et ne demandent pas d'équerrage. Leurs longueurs et leurs formes dépendent des aménagements du bateau.
Le contreplaqué CTBX 8 mm par 153 X 310 a été saturé époxy des 2 côtés et poncé. Les panneaux de bordage sont tracés sur place puis découpés en laissant une petite marge.
Le premier bordé de fond est vissé contre la charpente sur un généreux lit de colle polyuréthane. l'étrave comporte un certain trévirage qui oblige le charpentier à utiliser des arguments convaincants pour cintrer le panneau de contreplaqué.
Le bateau à une longueur de plus de 4m, les panneaux ne font pas cette longueur, donc il faut les scarfer. Ici le bordage arrière tribord avec son scarf, orienté dans le sens de la marche (pardon, de la navigation).
Le scarf est maintenu pendant le collage vissé sur une baguette. La lisse extérieure de plat bord (sans feuillure celle-là) est collée en même temps que le bordage est posé pour pincer le contreplaqué entre celle de l'intérieur (feuillurée) et celle de l'extérieur
Vue de l'intérieur, il y aura du nettoyage, mais comment l'éviter?
Le plat bord ne comporte pas de vis, il est maintenu avec des serre-joints pendant le collage. Une partie de la contre étrave consiste en lattes fines lamellée-collée sur la courbe.
La contre-quille et la contre-étrave sont raccordées sur la partie lamellée. Les fraisages des vis sont bouchées avec de l'enduit. Des petites quilles d'échouage sont ajoutées pour permettre au bateau de ne pas reposer sur son bordage.
Une autre quille d'échouage, en chêne celle-là. Il y a aussi un aileron sur l'arrière de la quille, juste devant le gouvernail.
Prêts pour le retournement, le Pivert Rando a une charpente en chêne, il sera peint plus tard: nous sommes actuellement en pénurie de sous-couche. Sans ça, il y a avantage à passer les premières couches avant le retournement.
Revenons au Pivert Sport, qui lui a une charpente en sappeli. Comme nous ne manquons pas de bras et que l'ensemble n'est pas lourd, le bateau et son chantier sont retournés ensemble.
Démoulage du Pivert Rando, avec le Pivert Sport en arrière plan.
Une fois le chantier retiré, les cloisons sont démontées une à une, en effectuant une torsion afin de les dégager des lisses. Et puis c'est le nettoyage de la colle qui a "dégueulé".
L'étrave se prolonge assez loin sur la quille. Elle est en 4 parties: les scarfs de chaque partie longitudinale sont bien espacés l'un de l'autre.
Voici 2 coques nues : à gauche le Pivert Rando, charpente en chêne. A droite, le Pivert Sport avec sa charpente en bois rouge : sappeli. A ce stade, ils sont parfaitement similaires. En fait pour ceux qui les ont construits, ils ne sont pas pareils...
Revenons au Pivert Sport. Couches de primaire, puis début d'aménagements :Bancs latéraux à l'arrière, et banc à l'avant, ils seront remplis de mousse pour la flottabilité.
Sous le banc arrière, il y a 2 petits coffres pour ranger... Ce qu'on veut, on a toujours des choses à ranger là, ne serait-ce que les tolets de nage.
Les renforts de plats-bords peuvent aussi servir de taquets d'amarrage, comme on va le voir. Les bancs transversaux seront posés après la peinture. On a choisi une couleur grise pour les fonds. La découpe du tableau est provisoire et va évoluer*.
*On verra plus tard qu'une virée en Côte D'Armor fait changer les idées.
Les bancs de mât comportent des genoux pour renforts, le passage du mât a reçu sa fourrure en cuir et le pied de mât a été vissé sur la quille en mâtant le bateau pour avoir la quête requise.
Les dérives ont été shapées pour les 2 bateaux. Elles vont recevoir leur traitement époxy et plusieurs couches de peinture.
La dérive a pris sa place, l'axe est centré sur un renfort, le chapeau de puits est vissé sur le puits, avec un joint pour pouvoir être démontable.
Les trous pratiqués dans les renforts d'angle permettent de recevoir un tolet (en acacia) et ainsi servir de taquet d'amarrage. La boucle (en dynema) servira au point d'amure du foc. Le bateau comporte 2 pieds de mât pour une utilisation voile au tiers seule, ou voile et foc.
Dispositif de nage. Le tolet en acacia est polyvalent, il sert autant à l'avant qu'au milieu ou à l'arrière.
Nous avons commencé avec des fûts d'avirons carré, pour s'apercevoir rapidement que c'était une contrainte inutile, et sommes repassés à des fût ronds.
Le Pivert sport a un cockpit pour l'équiper plus spacieux que dans la version rando. les petits équipés servent notamment à ranger les tolets.
La voila, la solution pour que le tableau puisse recevoir le gouvernail et le petit moteur, elle a été adopté, entre autre, par les bateaux aperçus au mouillage à Carantec : le tableau arrière est ouvert sur tribord.
Remarquez l'engoujure de godille avec sa fourrure en cuir.
Aménagements du Pivert Randonnée
L'aménagement du Pivert Randonné commence avec une cloisonnette contre le puits de dérive.Les coffres arrières sont remplis de mousse de flottabilité.
Le banc des pieds de mât est renforcé par des tasseaux.
Les pieds de mât ont été positionnés avec le banc et le mât en place.
On voit des grands bancs latéraux dégagés, un petit banc de nage réduit, et un large banc de mât dans lequel est incorporé la mousse de flottabilité.
L'avant comportera un plancher, le mouillage pourra être stocké dessous. La tête de gouvernail est en aluminium, le safran en contreplaqué profilé.
L'ensemble est sobre et fonctionnel. Les hauts sont en chêne, le tableau en acacia, le tout lasuré chêne clair.
Nous progressons sur la peinture, nous sommes passés à la peinture au pistolet. L'erseau du haut (en dynema) sert au point d'amure du foc, celui du bas est l'attache de la sangle pour monter le bateau sur la remorque et peux être utilisé pour le mouillage.
Les espars des Piverts sont les suivants : un mât auto-porteur, une vergue. Pas de bôme. Une paire d'avirons qui peuvent aussi servir de godille. Peut-on faire plus simple?
Le Pivert Promenade avec un moteur électrique.
Le Pivert Randonnée est prêt pour la mise à l'eau.
Le Pivert Rando en misainier avec sa grand voile seul, pour une utilisation en solitaire. Il est aussi évolutif qu'avec son foc : virement rapide, agréable à la barre, des sensations au portant, un prés tout à fait correct. Il lui manque un stick et une clavette pour bloquer la barre dans la tête de safran.
Le Pivert Rando, vu du Pivert Sport.
Le Pivert Sport au portant.
Le Pivert Rando sous voile seul et le Pivert Sport sous voile et foc.
A partir de la même coque, il est possible d'obtenir des bateaux à usage différents suivant les possibilités des différents aménagements. Nous pouvons personnaliser votre bateau suivant votre cahier des charges.